Le sablier à moitié ... plein
Publié le 10 Avril 2014
Comme vous pouvez le constater sur ma photo d'introduction, j'ai enfin trouvé une application "digne de ce nom" aux surligneurs de couleurs :
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Cela fait 32 ans maintenant que je me les trimbale, mes lignes. 32 ans qu'elles s'affirment au fil des années, au creux de ma paume, et je n'avais pas encore eu l'idée de leur rendre hommage.
Et bien c'est chose faite !
Si ça se trouve, je viens d'ouvrir la voie à un nouveau mouvement artistique, que j'appellerai, en toute simplicité :
Rien que ça :)
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Explication.
J'étais tranquillement installée devant mon PC portable, quand j'ai voulu faire une recherche de manière totalement "aléatoire".
Oui, c'est un peu étrange comme loisir, je vous l'accorde... mais en effet, je mène régulièrement des "recherches aléatoires" sur Gougueule, pour l'enrichissement de ma culture personnelle. Ce qui me vaut maintenant d'avoir dans mon historique de recherches, des joyaux de féminité et de délicatesse comme "poids coui**es éléphant". Parce que mine de rien, moi je trouve que c'est une sacré énigme tout ça. Bref, je m'égare...
Donc, je disais : c'est dans ce contexte purement fantaisiste que j'ai tapé :
Ah ben, j'ai pas été "déçue du voyage"...
(petite expression Vintage, au passage)
Ce qui donne, dans l'ordre chronologique :
Et là, évidemment, vous vous dites comme moi :
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Et oui, elle a pris un sacré coup de vieux, notre belle Sharon...
Et bien que ça soit dans l'ordre des choses finalement (bon, on peut quand même se demander si le maquilleur qui a œuvré sur son visage -dernière photo- a été écroué pour cet odieux acte de vandalisme), et bien je ne peux que m'inquiéter de la suite.
Ben oui :
Si nos mythes hollywoodiens vieillissent (mal) comme ça,
Et d'autant plus foutues qu'à la base, on est quand même loin d'avoir été dotées du même "Capital Beauté" (je parle en général, que personne ne s'offusque).
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Tout ça, pour en venir là, Chères Amies trentenaires :
- Parce qu'à 18 ans : pour ma part, j'étais déjà pas au top du glamour (contrairement à Sharon visiblement).
- A 25 ans, c'est souvent pas mieux : moi, je me cherchais encore et j'avais pas forcément la coupe de cheveux qui me sublimait le mieux (je réprimande tout commentaire du genre "Ah bon, parce que ça a changé ?!"). Et pour certaines, elles n'ont pas encore compris qu'il fallait arrêter les ombres à paupières métallisées bleues ou vertes, sur l'ensemble de la paupière.
- PAR CONTRE, A 30 ANS :
Personnellement, je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mes baskets !
(et accessoirement, dans mes soutiens-gorges, merci Antoine).
Enfin... "jamais sentie aussi bien" ... ça, c'est "hors soirées arrosées". De toutes façons, on a bien vu maintenant que j'avais franchi le cap des 30 ans, parmi ceux qui demandent un jus de fruits ou un verre d'eau pour "boire à côté du vin" ou "entre deux tournées"...
- Et après tout cela, un jour, on décide de prendre rendez-vous chez son chirurgien et on en ressort... idéalement sans date d'intervention "parce que c'est quand même bien d'assumer le temps qui passe".
En même temps, si on s'appuie sur les photos de Sharon, il faut bien avouer que son lifting "partiel" n'est pas une totale réussite et peut quelque peu refroidir. Et puis d'une manière générale, le lifting, c'est quand même pas ce qu'on a inventé de mieux pour avoir l'air détendue et reposée comme un bouton de rose !...
Moi, je dis : autant se mettre du concombre sur les yeux, c'est moins cher et on peut s'autoriser cette petite folie à n'importe quel moment, en descendant chez le petit épicier du coin (même le dimanche !).
Et cerise sur le gâteau : vegan friendly :-p
Tout cela m'amène à un constat très sérieux :
(dans le sens de l'Absolu, je veux dire. La jouissance ultime telle que chacun peut se l'imaginer...)
Mais surtout, j'ai constaté que :
Ah je suis sûre que vous trouvez tout cela d'une limpidité sans nom :-D
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En fait, plus concrètement, mais je crois que c'est très occidental, tout cela : j'avais jusque-là tendance à voir le sablier "à moitié vide" au lieu de l'apprécier "à moitié plein". De convoiter au lieu de me satisfaire. D'attendre au lieu de profiter.
Exemples de choses que je faisais jusque là :
- Recenser la population de cheveux blancs qui sont venus peu à peu squatter mon crâne en divers points, les tempes étant particulièrement appréciées ;
- Réaliser que la phase intermédiaire "après-comédons" et "avant-rides" va être de intense... mais de courte durée ;
- Comptabiliser avec fatalisme le nombre de fois où on m'appelle désormais "Madame" dans une même journée ;
- Faire le tour des destinations plus ou moins lointaines que je n'aurai, pour beaucoup évidemment, jamais l'occasion d'atteindre ;
- Dénombrer toutes les carrières dans lesquelles j'aurais adoré m'orienter, "dans une autre vie" ;
- Imaginer d'autres coupes de cheveux que je pourrais essayer, si je ne faisais pas systématiquement les deux mêmes (carré plongeant / cheveux longs, sachant qu'en toute bonne fifille qui se respecte, quand j'ai l'une, je regrette l'autre. Et vice versa) ;
- Me plaindre d'avoir "The Mega Migraine" après avoir passé une excellente soirée avec amis et proches (parce qu'il faut le signaler : ça fait quand même (vraiment) plus mal à 30 ans qu'à 18) ;
- Ne pas avoir le temps. D'apprendre une nouvelle langue par an, et autant d'instruments. De murmurer à l'oreille des chevaux et de dompter des chouettes. De découvrir l'art du tricot, du scrapbooking, de la poterie, de la menuiserie, voire du scoubidou...
- Ne pas avoir assez de temps, tout simplement, d'ici la Fin :-)
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Bref. Ma conclusion à cela :
(et à la portée de tous ... si c'est pas merveilleux ça, hein ?!!)
- Regarder désormais tout ce qu'il est encore possible de faire. - Dans un premier temps, au quotidien. - Et même l'apparent Insignifiant, la routine agréable, les joyeuses répétitions.
CITATION DE CLOTURE :
"Le bonheur est fait de petites choses. On l'attend toujours avec une majuscule, mais il vient à nous sur ses jambes frêles et peut nous passer sous le nez sans qu'on le remarque."